LES JUMELLES
écrit par Smiley Beat
La fanfic est basée sur le jeu donc si vous ne connaissez pas le jeu et que vous avez une PS2, jetez-vous sur ce jeu non di diou car ça fait très peur
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Je connaissais Project Zero 2 : Crimson Butterfly depuis quelques mois déjà. L’ayant finis maintes fois dans les différents niveaux de difficultés, je trouvais finalement ce jeu très facile et même si en connaissant chaque recoins du village, j’en tremblais encore. Pour vraiment être dans l’ambiance, je conseillais mes amis à jouer le soir très tard avec le son de la télé assez fort et là, l’ambiance est garantie. Il fallait absolument éviter de jouer à deux sinon, on ne tremblait plus et on n’avait plus la sensation d’être seul au monde.
Cette nuit là, j’étais comme tout le week-end, entrain de jouer à ce jeu. Il était un peu plus de minuit et j’avais déjà bien avancé dans le jeu en difficulté maximum, le Nightmare. Ce mode de difficulté porte bien son nom car il faut vraiment connaître bien l’attaque des fantômes pour ne pas perdre ¾ de sa vie. Ce qui m’arrive souvent, je l’avoue. Après avoir résolu quelques mystères, je décidais d’aller me coucher mais j’étais tellement fatigué que je n’avais pas pensé à éteindre ma PS2 et ma télé.
Je ne tardais pas à m’endormir et je tombais vite dans ce qu’on appelle un sommeil profond. J’entendis un moment comme des bruits de pas dans ma chambre. Des bruits de pas très légers mais qui s’amplifiait de plus en plus vers moi comme si une personne s’approchait de moi à pas lent. J’ouvris les yeux et scrutait ma chambre et aussi bizarre que ça puisse paraître, je vis Akane et Azami, les jumelles de mon jeu entrain de me dire « Je ne veux plus tuer ». Pensant que je rêvais, je me recouchais. En me demandais si elles étaient encore là, j’ouvris lentement les yeux et je remarquais que je n’étais plus dans ma chambre mais ailleurs dans un endroit que je connaissais virtuellement.
Je me retrouvais dans un village qui semblait abandonné. Il n’y avait personne, pas un chat. Tout en marchant pour tenter de trouver quelqu’un, j’entendis au loin des chants qui semblaient venir au haut de la colline. En effet, en scrutant les alentours, je vis une forte lumière. Mais mon attention a été tout de suite attirée par l’apparition d’une fillette en kimono traversant la porte d’une maison qui était à quelques mètres de moi sans l’avoir préalablement ouverte. Je courus vers elle, sans me douter de ce qui m’arriverait si je suivais une personne inconnue mais j’avais besoin d’aide et peu importe qui s’était, j’étais déterminé a trouver quelqu’un dans ce village.
Face à la maison, je pris une grande inspiration et l’ouvris violemment en scrutant l’intérieur. Au moment où je franchissais le seuil de la porte, elle se referma aussi violemment que je l’avais ouverte. Je tentais de l’ouvrir mais il n’y avait rien à faire, elle semblait bloquer de l’extérieur. Ne pouvant rien faire de plus que de parcourir cette vieille maison où les murs pleins de fissures étaient aussi vieux que le sol qui croulait sous mes pieds, je vis un pot qui avait été laissé sur une cuisinière en pierre. Il était plein de suie. On aurait dit qu’il ne servait plus depuis longtemps. Un peu plus loin, une toile au motif de bambou était accrochée là. Cela faisait si longtemps qu’elle était là que sa couleur avait passé et que le tissu s’effilochait. Soudain, j’entendis des voix qui contait une sorte de rituel. Je vis dans une autre pièce deux filles parfaitement identiques, des jumelles, l’une à gauche et l’autre à droite en train de regarder dans ma direction. Je ne pouvais pas voir leurs visages, ils étaient recouverts de leurs cheveux. Ils avaient des kimonos violets foncés avec d’étranges motifs en bas et ça ressemblait bizarrement à des éventails. Je marchais lentement vers eux pour tenter de voir leurs visages mais elles disparurent.
Je restais bouche bée, je ne pouvais expliquer ce que je venais tout juste de voir. Des fantômes sans doute mais je n’étais pas encore sûr même si cette idée m’embarrassait la tête. Je continuais à marcher dans la seule direction qui m’était proposé. Je ne pouvais pas faire demi-tour, la porte était toujours bloquée de l’extérieur. Je n’avais pas le choix de toute façon. Je vis sur une commode, une petite poupée habillée exactement comme celle les filles que je venais tout juste de voir. Je vis au fond une porte qui menait certainement à la pièce suivante. C’est alors qu’au moment de passer devant la commode pour rejoindre la porte, j’entendis une petite voix me dire « Tues-moi ! ». Je scrutais de nouveau les alentours mais rien, il n’y avait personne. Pourtant, j’avais bien entendu une voix mais à qui appartenait cette voix qui semblait fragile à l’intonation. La voix d’une fillette sans doute.
Je continuais encore en encore vers le seul chemin qui m’était donné de suivre. J’ouvris la porte coulissante. La pièce que je voyais était très grande et des petites poupées comme celle que j’avais vu sur la commode était suspendu avec de petites cordes au niveau du cou. Je fouillais un peu partout dans les autres commodes de cette pièce. De minuscules kimonos étaient rangés dans l’une d’elles. Ils étaient trop petits même pour des enfants. C’était sûrement des vêtements de poupée. Je vis par terre un objet, je me penchais pour le ramasser : c’était une pellicule où on pouvais lire le numéro 14. Je ne savais pas à quoi pouvait désigner ce numéro mais je le gardais aussi en le mettant dans ma poche. C’est alors que je vis de nouveaux ses filles en kimono entrain de courir vers la nouvelle porte sans l’ouvrir, elles l’ont traversées. Je pris la même porte pour tente de trouver une explication.
Devant moi se dressait un long couloir sombre et lugubre. Les petites lanternes sur le sol qui tentaient de m’éclairer étaient peu puissantes pour me rassurer. A ma droite, il y avait une porte coulissante mais elle était fermée et il était impossible de l’ouvrir. La maison étant très ancienne, elle avait dû jouer et la pièce s’était déformée. Je pris la porte à ma gauche, je vis un paravent et derrière celui-ci une sorte d’atelier. Des morceaux d’une poupée cassée, a moitié terminée, gisaient sur la table. On aurait dit que ses yeux me regardaient. Rangés dans un petit tiroir, je trouvais des doigts de poupée, des cordons et des vis, notamment. Je vis de la cendre au fond à droite de la pièce et une odeur de brûlé me piquait au nez. Je décidais de sortir d’ici, il n’y avait rien d’intéressant et l’odeur était de plus en plus insoutenable. Au moment où j’allais sortir, une petite poupée tomba à mes pieds et elle ressemblait encore une fois à celles que j’avais vu précédemment. Je pris mes jambes à mon cou et courus vers la porte de sortie. Cet endroit me fichait de plus en plus la frousse.
Au loin, de nouveau dans ce couloir, je vis un tableau qui était accroché au mur, il était abîmé et même le cadre tombait en miettes. La peinture était moisie sur la surface. Je devinais à peine quelques feuilles. Dans la nouvelle pièce après celle que je venais tout juste de visiter, un pot était cassé et des éclats jonchaient le sol. Des toiles d’araignées recouvraient l’autel familial. On aurait dit qu’il y avait de l’espace de part et d’autre de l’autel, mais il faisait si sombre que je ne pouvais vérifier. Il y avait une tablette mortuaire, un rosaire et une clochette sur la table. Dans le livre ouvert, je découvris une sorte de soutra que je ne parvenais pas à lire. Je sentis comme un courant d’air, une présence, et quand je repris mes esprits, il n’y avait plus personne. Est-ce que j’étais en train de rêver ? Est-ce qu’il y avait vraiment un moyen de sortir d’ici ? De toute façon, je ne restais pas plus d’une minute dans chaque pièce car cette maison me semblait immense. Tellement immense que je me disais que je trouverais jamais de sortie. Je m’apitoyais sur mon sort et me disais que je ne toucherais plus jamais à ce jeu stupide car il ne me donnait que des problèmes.
Par la suite, j’entrais dans ce qui semblait être une chambre de filles. Tout en la parcourant avec prudence, je vis un magnifique paravent derrière la commode avec des dessins représentant des papillons écarlates voletant sous des fleurs. Il y avait également de petits supports à miroir recouvert de toile rouge. Derrière, il y avait deux poupées, parfaitement identiques. On aurait dit que tout allait par paire, dans cette pièce. J’étais certainement dans une chambre où vivaient des jumelles. Je vis également des étagères qui étaient pleines de vieux livres et de parchemins. Ils semblaient tous traiter d’un rituel mais en essayant de lire quelques pages, le temps les avait rendu illisibles. Je m’approchais de ce qui ressemblait à une porte de sortie. Sur mon chemin, je vis une horloge cassée. Au moment où j’allais tourner la poigné de la porte pour l’ouvrir, je sentis une présence derrière mon dos. Je me retournais et vis deux filles, des jumelles, sur des coussins entrain de prononcer une sorte de rituel. Je ne comprenais pas ce qu’elles disaient mais à l’instant où j’allais m’approcher d’elles discrètement, elles disparurent de nouveau en laissant derrière elles un cristal émettant une lueur violette. Je ne savais pas à quoi cela pouvais servir mais par précaution, je le mis aussi dans la poche de mon jean.
Je ne savais pas ce que je venais tout juste de voir mais c’était bien réel. Tout au long de ma recherche d’aide, je trouvais des notes très étranges parlant d’un rituel. Je pris un instant pour me reposer et essayer de lire ces notes. C’est alors que je vis au coin d’un couloir, l’une de ses filles. Je m’approchais d’elle et bizarrement, elle ne disparaissait pas mais elle resta coite. Je pouvais maintenant la voir de prêt et je constatais que ce n’étais pas un fantôme mais une poupée que je trouvais plutôt jolie mais elle avait toujours ses cheveux devant son visage. On ne voyait que ses lèvres et un teint de peau très pâle. Au moment où j’allais lever ses cheveux pour voir ses yeux, j’entendis de nouveau cette voix prononcer en boucle « Je ne veux plus tuer ». Elle ne provenait pas de cette poupée mais bien derrière mon dos. Je me retournais lentement, mon cœur palpitait à s’en étouffer mais il n’y avait rien. Est-ce que j’ai rêvé de cette voix ? Pourtant la voix continuait mais cette fois-ci, elle semblait venir de devant. Je me retournais et vis les lèvres de la poupée remuer et en train de dire la même chose. Elle semblait le dire de plus en plus vite et de plus en plus fort. C’est alors qu’elle s’agrippa à mon bras et ouvris les yeux en prononçant « Tues-moi ! ».
Je ne pouvais rien faire, j’essayais de m’en défaire mais elle était beaucoup trop forte même pour une poupée. De mon autre main, j’essayais par le peu de force qui me restait à me dégager de son étreinte en lui donnant des coups sur la tête. Le bruit de sa tête semblait vide et pourtant, cette poupée semblait puissante et bien vivante. Lorsque soudain, elle lâcha prise et tout en m’écartant d’elle, je tomba à la renverse et continuais à ramper sur le sol pour tenter de l’éviter mais je vis de nouveau deux pieds, parfaitement identiques, de la poupée. Ce n’était pas la même mais l’autre, elle me pris par le cou et me levais de sa frêle main au-dessus du sol avant de me projeter de nouveau vers la poupée, sa sœur. Je ne pouvais rien faire, elles étaient beaucoup trop fortes. Je pris alors la seule échappatoire qui m’était offerte, les escaliers, menant certainement vers la sortie où je serais, du moins je l’espérais, débarrasser d’eux mais elles continuaient à me suivre tout en prononçant en boucle « Tues-moi ! ». Je n’en pouvais plus, j’étais épuisé. Il fallait que tout ça cesse une bonne fois pour toute.
Je me retournais alors et les attendais de pied ferme. Elles coururent vers moi et se figèrent. Qu’est-ce qu’elles vont inventer encore pour me faire peur ? Je n’en avais aucune idée mais je pris toutes mes précautions en reculant légèrement de plus en plus à mesure que les jumelles semblaient préparer un mauvais coup. Loin de moi cette idée, je décidais de m’en approcher plutôt que de tenter de les fuir. Elles restaient immobiles et je pouvais les contourner sans qu’elles puissent bouger. Je décidais alors d’entrer dans leur jeu et leur demandais à voix haute en espérant qu’elles m’écoutent :
- Ecoutez les filles, je ne sais pas comment je suis venu ici mais il faut que vous arrêtez de faire peur comme ça au gens qui sont dans votre village. Il n’est pas à votre nom que je sache. Quoiqu’il en soit, j’espère que vous avez une solution pour que je puisse sortir de cette Enfer car là, ça craint de plus en plus et je n’ai pas envie que ça dégénère. C’est vrai que je vous aime bien en tant que personnage de jeux vidéo mais là, ce n’est plus un jeu, c’est la réalité. Du moins, c’est ce que je crois, non ?
Soudain, l’une d’elle me répondit :
- Tues-moi !
- Bon maintenant, ça suffit ! Je le connais par cœur le « Tues-moi » et le reste et maintenant, ça devient lourd à force. Si vous n’arrêtez pas cette plaisanterie, ça va mal se finir.
Elles se mirent soudainement à rire et à se regarder un moment et puis, au bout de quelques secondes, elles crièrent tous en cœur :
- Tu t’ais fais avoir ! Ahhhhhhhhh ahhhhhhhhh ahhhhhhhhhhhh ! !!
- Hein ?
- Mais c’est moi, imbécile ! lâcha Déborah en retirant son masque et son kimono.
- Mais tu fais quoi ici ? criais-je, surpris.
- Ben comme tu vois, on a voulu te faire une blague ma copine et moi et ça a marché on dirait, n’est-ce pas… euh… ? !!?
- Quoi encore ?
- C’est bizarre mais je ne me souviens plus comment elle s’appelle ?
- Ta copine ?
- Ce n’est pas ma copine, elle avait le même costume que moi quand je suis entrée dans la maison mais elle fait un bruit bizarre quand elle marche. Je me demande comment elle est arrivée ici, tiens ?
- Ben demande lui alors ?
- Ok ! Dis… euh… poupée… euh, tu t’appelles comment au faite ?
La poupée répondit :
- Je m’appelle Azami.
- Azami ? Non mais attend, tu te fous de nous là ? C’est le nom de la poupée dans le jeu là. Tu ne nous prendrais pas pour des cons par hasard ?
- Je ne veux plus tuer…
- Fermes-là maintenant, tu peux enlever ton costume maintenant, dit Deborah en commençant à s’approcher d’elle pour retirer son masque. C’est alors qu’Azami disparut. Déborah et moi nous regardâmes un moment et avant d’avoir réaliser que c’était véritablement l’une des Jumelles, nous poussâmes un cri en courant dans tout les sens.
FIN
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Sujet: Fanfic sur Project Zero 2 : Crimson Butterfly sur PS2 
Lun 6 Nov 2006 - 23:18
